3. juil., 2016

Je suis née à 17 ans

L'histoire d'une vie parmi des milliards...Celle d'un chemin de vie, d'une initiation progressive:

Née prématurée:

En 1980, est née prématurément une petite fille, prénommée Aurélie, déjà dès la naissance, elle commençait la différence...

Cette petite fille à commencé le début de sa vie par être malade et ce pendant de nombreuses années jusqu'a ses 12 ans. La conséquence d'être née prématurée...

Toutes les maladies conventionnelles qui passaient par là, s'arrêtaient...et puis tout s'est arrêté à Noël 1992 , mais en fait ce n'était que le début d'autre chose...

Après ces années, j'ai quasiment cessé de tomber malade, et c'est toujours le cas. Le corps est fort et peut passer outre ses faiblesses et son environnement. Le temps me l'a appris...

Un coma à 2 ans:

A 2 ans, je suis tombée dans le coma pendant 10 jours, sans raisons, du moins les médecins n'ont pas pu l'expliquer médicalement.

Pour les médecins, il n'y avait rien à faire, j'étais perdue. Il restait une dernière tentative, mon père à accepté et je suis revenue de là où j'étais, mais différente, enfin cela je le découvrirais plus tard...

La vie est un mystère, les miracles existent même si aucune raison logique ne peut les expliquer..

Le début des rêves prémonitoires:

Vers l'âge de mes 8 ans, j'ai commencé à ressentir des choses que je ne voyais pas, a avoir des rêves qui se réalisaient...des rêves prémonitoires...Cela n'a pas vraiment été bien perçu par ma famille maternelle. Ma mère m'a emmenée voir un psy, car j'avais un problème, j'étais malade selon elle...Elle voulait me faire enfermer dans un asile psychiatrique à 8 ans!

Heureusement, le psy à considéré que j'étais une enfant à l'imagination débordante! Sinon, je ne serais pas là pour vous raconter mon histoire et partager les cadeaux que la vie m'ont fait.

Ce n'est pas parce que nous sommes différents que nous avons un problème, ce sont les autres qui voient nos différences comme un problème.

Je suis née à 17 ans:

J'ai toujours eu la sensation d'être née à 17 ans...

De ma naissance à 17 ans, beaucoup de choses se sont passées...Ma différence est devenue un handicap, un handicap social, pour de nombreuses raisons et je suis devenue une personne très renfermée.

Ma mère ne supportait pas ma différence depuis ma naissance, elle ne me supportait pas tout court, elle avait fait un déni de grossesse, elle m'a rejetée déjà avant ma naissance, d'où une naissance prématurée. Je n'avais pas le droit d'exister et elle a tentée de me détruire par tous les moyens qu'elle à pû. En me frappant, en me projetant contre les murs, en me blessant verbalement...Elle me disait que je n'étais rien ni personne, que je n'avais pas le droit d'exister, que je n'arriverais à rien dans la vie, car je n'étais capable de rien, que j'étais hideuse, et que personne ne voudrait jamais de moi.

J'ai commencée à me renfermer étant jeune, j'étais rejetée par les autres, la famille, à l'école, on se moquait de moi, on me crachait dessus, on me tirait les cheveux, on me bousculait...On m'enfermait alors je me suis rentrée dans ma coquille.

Puis à 17 ans, j'ai décidé de quitter ces personnes qui ne voulaient pas de moi, je suis partie et j'ai tenté de me trouver, chemin long et difficile...

Ce n'est pas parce que les autres nous disent que nous ne sommes rien que c'est la vérité...Il faut juste nous trouver et trouver notre propre vérité: l'essentiel étant de naître...

Les verdicts à 19 ans:

L'année de mes 19 ans à été une porte, un passage pour beaucoup de choses...

D'avoir vécu comme j'avais vécu pendant 17 ans à laissé des marques, physiques, biologiques, émotionnelles.

J'étais brisée physiquement, émotionnellement. Mon corps était souffrance et je ne savais pas qui j'étais, je n'avais pas existé pendant 17 ans. Je ne savais pas comment exister, et devenir quelqu'un sans avoir été une enfant ni une adolescente, en ayant été "personne", n'est pas chose aisée... J'ai commencé par survivre pendant de nombreuses années...

Un samedi matin, j'ai craqué, il n'y a pas d'autres mots...J'ai pris ma voiture et roulé pendant 45 mn, je me suis retrouvée à l'entrée d'une grande ville à 40 km de chez moi, de là je me suis comme réveillée d'une crise de somnambulisme, je ne savais pas pourquoi j'étais ici. Je me suis garée sur le bord de la route, et j'ai pleuré. Je ne pouvais pas continuer ainsi, j'étais submergée et ne savais pas comment faire pour continuer à vivre ainsi. J'ai repris la route et me suis rendue dans le cabinet médical de mon médecin traitant. J'avais besoin d'aide, et je n'avais personne à qui me confier ni me soutenir. Ceux qui savaient ce que je vivais, fermaient les yeux et me plaignaient mais ne m'aidait pas...ils avaient peur des représailles et des qu'en dira-t-on, il y avaient ceux qui étaient responsables de ce que j'avais vécu et de ce que je vivais, le dialogue était impossible, j'avais essayé, et il y avait les autres, ceux qui ne savaient pas ou encore ceux qui refusaient de voir.

- Des problèmes de santé et des crises émotionnelles en pagaille:

En partant, je me suis libérée et j'ai aussi tout libéré. Tout est ressorti, toutes les souffrances, toute l'émotion gardée tapie, à explosée et mon corps avec, de là sont nés des problèmes de santé: des malaises a répétitions, des migraines, je suis restée de longues nuits assise contre un mur, à me taper la tête en espérant que cela s'arrête, des barres de douleurs au ventre qui me pliaient en deux, des douleurs dans le bas du dos, aucune position n'était confortable, et la douleur insupportable, des sueurs froides qui me parcouraient la colonne, des sciatiques paralisantes qui m'empêchaient de me lever de mon lit régulièrement ou de marcher. C'était violent...

Les médecins ne savaient pas comment faire ni me traiter. Ils constataient bien les symptômes mais malgré tous les tests et examens, médicalement parlant, il n'y avait pas de raisons...encore une fois...et les médicaments ne me soulageaient de rien, j'en avais trop pris toutes ces années de maladies étant jeune, ils ne faisaient pas ou peu effet.

Mon médecin traitant m'a alors dirigée vers des "médecines parallèles": magnétiseurs, ostéopathes, mais aussi vers des psychologues, psychothérapeutes, et avec le temps, ils ont pu apaiser les symptômes émotionnels, physiques, et j'ai commencé à avoir une vie un peu plus normale...

Il faut garder l'espoir, la guérison peut être longue mais elle est possible....

- Le verdict tombe:

J'avais de gros problèmes de dos, des douleurs handicapantes au quotidien. J'avais été une anorexique mentale du fait de tout ce que j'avais vécu, comment s'aimer quand on ne se sent pas aimé, on m'avait rejetée, alors j'ai rejeté mon corps et souhaitait qu'il disparaisse, je ne le supportais plus et j'ai grandi en ayant une musculature insuffisante pour maintenir ma colonne vertébrale malgré le kiné et des années de sports et de natation.

La solution des médecins: Me souder la colonne vertébrale!!!

J'ai refusé l'opération! Si je devais vivre en envisageant le fauteuil roulant alors tant que je pourrais marcher et me tenir debout, je serrerais les dents jusqu'a ce que mon corps ne puisse plus me porter et que la douleur devienne intolérable. Quand on a passé des années dans la douleur et la souffrance physique, on peut la dépasser en partie bien qu'elle soit toujours là mais elle devient plus supportable.

J'ai découvert avec les années que l'esprit avait un vrai impact sur le corps...on ne peut pas réparer entièrement ce qui a été cassé mais cela peut s'améliorer grandement. Aujourd'hui, je me tiens debout sur mes 2 jambes, je suis valide et n'ai presque plus aucune douleur.

Le début d'une prise de conscience: L'esprit agit sur la matière...

 - Des flash back de mon coma:

Une nuit, j'ai eu des rêves, comme ces rêves prémonitoires mais en même temps différents. J'ai rêvé d'une petite fille dans le coma, je sentais que c’était moi, mais à l'époque j'ignorais que j'avais fait un coma à 2 ans. Je ne l'ai découvert qu'après cette nuit.

Je voyais l'autre coté du tunnel que beaucoup décrivent. J'étais dans un parc, entourée de barrière blanches, assise sur un banc, puis je regardais par le dessus d'un puits et je voyais mon corps allongé sur un lit d'hôpital, immobile. Je me suis retournée et j'ai vu une grande lumière douce au bout d'un tunnel, je m'en suis alors approchée, une femme est apparue, je sentais que c'était ma grand mère paternelle, mais je ne l'avais pas connue, elle était décédée bien avant ma naissance. Elle m'a tendue la main et m'a dit " ce n'est pas encore l'heure, tu as encore des choses à faire sur terre"

Je me suis retournée et me suis retrouvée dans la chambre d'hôpital, mais je voyais à travers les yeux du médecin qui se tenait au pied de mon lit, il regardait mon dossier médical sur le porte document, perplexe, puis je me suis réveillée de mon rêve.

Le lendemain, j'en ai parlé à mon père, qui m'a confirmé que les scènes de l'hôpital étaient mon coma à 2 ans.

J'ai découvert qu'il existait autre de chose que ce que nos yeux peuvent voir...un autre monde immatériel mais bien réel.

- L'Empathie et L'Hypersensibilité à l'extrême:

Ces deux états d'être, ne sont ni une maladie ni un problème mais en déclenche beaucoup quand on ne sait pas qu'ils existent!

Pendant ces deux années d'éveil, de réveil, de découvertes, d'apprentissage, qui ont été très violentes sur tous les plans, j'étais constamment "indisposée" par mon environnement, j'étais sensible à tout: Le bruit, les frottements des étiquettes des vêtements sur la peau, la lumière trop forte, les lieux négatifs, la foule, les tensions, les souffrances des autres, des animaux. Je vivais tout entièrement sans demi-mesure. J'étais régulièrement fatiguée et vidée de mon énergie. J'étais aussi en même temps, hyperactive, je ne parvenait à trouver le repos, j'avais constamment besoin de bouger, de m'occuper, d'apprendre. J'enregistrais tout, mon corps était un capteur de tout à pleine puissance.

Un médecin m'a diagnostiquée une fibromyalgie...j'en avais tous les symptômes...

Mais en réalité ce que la médecine cataloguait comme une maladie incurable et handicapante était simplement un réveil et une reconnexion à des états d'être: Mon corps entier via tous ses sens physiques et bien au delà s'était éveillé: j'étais et je suis toujours Empathique et Hypersensible.

Deux états qui peuvent être des cauchemars et que l'on souhaite ne pas connaître quand on les vit avant de commencer à les apprivoiser.

Quand nous le sapprivoisons, ils deviennent des cadeaux car nous permettent de lire ce que les yeux ne peuvent voir, de ressentir et comprendre bien plus qu'avec l'intellect, tout prends une autre dimension extra-ordinaire.

 Un accident de voiture à 21 ans:

Un week end du mois de juin en 2001, j'ai fait un cauchemar, j'en ignorais le sens, mais l'ai vite compris.

Une nuit, j'ai rêvé que je prenais la route pour rentrer chez moi, j'avais deux routes possibles, j'ai choisi de rentrer par Beaupréau au lieu de Ancenis. Je conduisais puis la route a disparue pour devenir une route faite de rondins de bois, suspendue au dessus de la Loire en crue, l'eau était boueuse, sur ma gauche se trouvait un mur dressé qui m'empêchait de rejoindre la route goudronnée, je ne voyais que la Loire en crue à perte de vue et cette route de bois.

Puis la route à cédée, ma voiture à commencée à s'enfoncer dans l'eau, je suis sortie par la fenêtre et me suis raccrochée au mur pour ne pas sombrer avec la voiture. Quant à elle, elle a été engloutie par les flots et à disparue. Je me suis réveillée en sueur, ce rêve semblait tellement réel!

Puis le jour de prendre la route pour rentrer est arrivé. Ayant en mémoire ce cauchemar, j'ai choisi de rentrer par Ancenis, au lieu de Beaupréau.

Je suis arrivée à environ 15 km de chez moi, sur une longue ligne droite en sortie de virage. Cette route était tellement dégagée que l'on avait une vue sur des km et la possibilité de doubler.

En sortant du virage, je me suis retrouvée avec 2 camions devant moi, je me suis engagée pour doubler le 1er camion. Arrivée au niveau de la cabine, celui-ci a commencé à se déporter sur moi, j'ai klaxonné mais il ne réagissait pas et continuait de se déporter vers moi pour doubler le camion devant lui. J'ai eu 2 options à ce moment là et seulement quelques secondes pour décider...

1. Freiner pour tenter de me rabattre derrière lui mais la remorque était trop longue, je n'aurais pas eu le temps, il m'aurait percutée de plein fouet, ma voiture risquait de se retrouver sous le train arrière, j'aurais été écrasée par les roues et lui aurait chaviré.

2. Me déporter le plus possible sur la voie de gauche pour l'éviter et voir me jeter dans le fossé, option que j'ai retenue. C'est celle qui m'a assurément sauvé la vie.

Ma voiture à chutée dans le fossé et à continuer sa course sur presque 30 m dans un fossé profond de plus d'1,20 m , remplis d'eau boueuse...Il avait plu à torrent la veille.

Lorsque tout s'est arrêté, j'étais sonnée par le choc, puis quand j'ai commencé à reprendre mes esprits, je ne pouvais ouvrir ma portière pour sortir, mes portières étaient bloquées. Heureusement mes vitres étaient manuelles, j'ai ouverte celle du coté conducteur, et me suis agrippée au toit pour m'extraire de là.

Je me suis assise plus loin sur le bord de la route pour tenter de reprendre mes esprits.

Le chauffeur du camion que je doublais s'est arrêté, le second devant lui aussi, il avait vu toute la scène.

Il s'est approché de moi pour voir comment j'allais et à commencé à me dire qu'il était désolé, il n'avait pas regardé dans son rétro avant de se lancer à doubler et quand il a réaliser suite au klaxon, c'était déjà trop tard pour freiner. Et il a commencé à se lamenter, car il devait passer par Beaupréau pour aller à Vallet au lieu de passer par Ancenis et que si il avait pris l'autre route cela ne serait jamais arrivé. Au dernier moment j'avais aussi choisis de changer de route à cause de mon cauchemar...cela n'aurait peut être rien changé, nous aurions peut être pris quand même la même route.

Pendant tout l'accident, j'ai ressenti comme la présence de mon grand-père paternel sur le siège passager, je ne saurais comment l'expliquer, mais il était là pour me protéger et me guider.

J'ai vécu dans la réalité, un rêve fait avant que la réalité n'advienne, et j'ai senti la présence d'une personne alors que je ne l'avais pas connu...

J'ai compris que ce qui doit arriver, arrivera quoi que l'on fasse...

Un burn out à 26 ans

En 2006, je suis rentrée comme commerciale en évènementiel, cela à duré environ 9 mois, je bossais du lundi au dimanche, j'étais constamment sur la route, constamment au boulot, le weekend sur les salons ou marchés de Noël. Je supervisais une équipe de 9 stagiaires et je bossais pour un pervers narcissique...

A force de tenir la pression, la fatigue et de protéger les stagiaires de mon boss, qui les harcelait sans cesse, j'ai finis par faire un burn out, j'ai perdu 10 kg en moins de 5 jours, mon corps m'a laché...Les médecins voulaient me faire hospitaliser, j'ai refusé, si je devais m'en sortir, je m'en sortirais sinon je partirais. Je n'en pouvais plus, je voulais que tout s'arrête, bien que j'avais beaucoup évoluée, je continuais de vivre des difficultés notamment sociales, j'étais loin d'être la meilleure en relation humaine et tombais souvent dans le conflit, notamment vis à vis de l'autorité, j'étais un peu rebelle, et je ne comprenais toujours pas qui j'étais et comment faire pour m'intégrer alors je rejetait l'autorité, l'emprisonnement. Un combat perdu d'avance à cette époque.

J'ai passé 2 mois allongé dans un lit,  je louais une chambre chez une vieille dame Italienne, qui savait ce que j'avais traversé, elle comprenait mon choix et à choisit de m'accompagner pour le pire ou un rétablissement.

Pendant 2 mois, je ne pouvais prendre que de l'eau, mon corps rejetait tour le reste, rien ne restait, puis j'ai choisis de vivre au lieu de me laisser mourir. Je n'avais pas survécu à mon passé pour partir maintenant, en mourrant, elle aurait gagné, j'ai alors commencé à récupérer...

A cette période, j'ai vraiment pris conscience de mes schémas d'avant, et du pouvoir de l'esprit.

Mon esprit avait choisi de vivre et mon corps s'est exécuté pour répondre à mon choix. Notre corps nous parlent même si nous n'en avons pas conscience. Et quand nous acceptons une situation qui ne nous convient pas, il nous le fait comprendre à sa façon.

Le corps est un merveilleux ami vivant qu'il faut écouter et dont il faut prendre soin!

De ce jour, mon maître mot à été: TOUT EST POSSIBLE!

De 19 ans à 31 ans:

Pendant ces années, j'ai continué ma vie avec quelques épisodes extraordinaires ( une rencontre avec le fantôme d'une petite fille nommée Emilie, noyée dans une piscine ), mais j'ai surtout continué à apprendre, sur moi, de ce que j'avais vécu, sur la vie, des rencontres bonnes ou mauvaises que j'avais faites, sur le fait que ce n'est pas parce que nous ne voyons pas que ca n'existe pas et j'ai commencé à changer de façon de penser, à être plus positive et optimiste.

J'ai eu des moments, où je voulais encore baisser les bras, me suicider car j'étais fatiguée, mais en regardant les années passées derrière moi, je me suis rendue compte que chaque jour était meilleur qu'hier, et que plus j'avançais, plus ces années de souffrances finissaient par appartenir au passé et non plus au présent.

Je me suis aussi libérée de la famille en coupant définitivement les relations avec ma mère en 2004 ainsi qu'avec sa famille, ils étaient un poid, qui m'empêchait d'avancer et appartenait à mon passé,  je me suis sentie libérée. Cette femme est devenue une génitrice, rien d'autre mais n'avait jamais été une mère en dehors du statut civil et légal. J'ai découvert après des années, qu'elle était atteinte de schizophrénie. Ce qui est dommage, car c'est un esprit brillant, très douée dans beaucoup de choses, elle aurait pu faire autre chose de sa vie plutot que d'être qui elle était, mais la maladie et sa propre histoire personnelle ont gâché sa vie et celle de son entourage, j'étais un dommage collatéral de sa propre histoire.

Chacun vit sa propre histoire et nous ne sommes pas obligés de vivre l'histoire des autres contre notre gré. Nous n'avons aucune obligation de continuer à fréquenter des personnes qui nous sont nocives, famille ou pas. Notre famille, nous pouvons la choisir, nos amis peuvent en devenir une plus précieuse que celle qui est biologique.

Le décès de mon père l'année de mes 31 ans:

Mon père était un homme seul, brisé par la vie, par son mariage, par sa femme. Il avait plongé dans l'alcoolisme depuis de très nombreuses années pour oublier et sa vie lui était devenu un fardeau. Il avait abandonné ses rêves et se laissait porter par la vie et le vin au gré des jours....

Un vendredi matin, je me suis réveillée, et j'avais le sentiment qu'il lui était arrivé quelque chose de grave, il se passait quelque chose avec lui. Nous n'étions pas vraiment proche et ne nous étions pas eu au téléphone pendant 6 mois mais quelque chose se passait...J'ai commencé par appeler chez lui, sur son fixe, sur le portable, il ne répondait pas. Il était en retraite et je connaissais ses habitudes par coeur, il avait exactement les mêmes tous les jours, aux mêmes heures. J'ai commencé par appeler les lieux qu'il fréquentait tous les jours, personne ne l'avait vu. J'ai alors appelée l'une de ses soeurs, elle a essayé de le joindre aussi sans succès. Les voisins de mon père qu'elle connaissait lui ont dit qu'il n'avait pas fermé ses volets, n'était pas sorti de chez lui, et que la télé était toujours allumée. Ce qui n'était pas normal, il était réglé comme du papier à musique.

Les pompiers sont venus, ont brisé la fenêtre pour entrer chez lui, il gisait sur le sol de sa cuisine, dans le coma. Il a été transporté au CHU de Nantes. Les médecins ne nous laissaient que peu voir pas d'espoir...

J'avais demandé aux médecins de ne pas faire d'acharnement médical mais d'attendre que j'arrive de Paris avant de le débrancher. Je connaissais son choix, et ne pouvait aller contre sa volonté même s'il ne pouvait l'exprimée.

Sa soeur et moi, sommes passées le voir, les médecins m'avaient appelée pour me dire que le coeur lachait. Ma tante à posée sa main sur son bras, son coeur est passé de 30 pulsations à 90. Il sentait notre présence même si l'on nous disait que l'encéphalogramme était plat...Le lendemain, il s'est éteinds.

Quand les médecins, vous disent qu'ils ne faut pas croire à toutes ces sornettes " spirituelles", quoi en penser quand vous le vivez? Comment ai-je pu savoir qu'il se passait quelque chose alors que j'étais à 500 km de lui et que nous n'avions pas eu d'échanges depuis 6 mois...?

Quelque chose existe, de plus grand que nous, nous sommes tous connectés, et étant hypersensible et empathique, je peux vous le confirmer. Libre à chacun de le croire ou non, chacun possède sa propre vérité.

Merci à tous ceux qui m'ont soutenue, supportée ( au propre comme au figuré)  et qui ont été là pendant toutes ces années:

J'ai pû traverser toutes ces années grâce au soutien de nombreuses personnes qui ont croisées ma route, des enseignants,  des tuteurs d'apprentissage, Halim et Pascal en particulier, des collègues et amis Alexis, Catherine, Gilles..., et des amis aussi tout au long de mes études.

Quand je baissais les bras, ils me reboostaient et me secouaient pour me remettre sur la route. Ils m'ont interdit d'abandonner, et je l'ai fait pour eux, avant d'apprendre à le faire pour moi. Ils ont été des phares très patients qui ont guidé le bateau abimé que j'étais, pris en pleine tempête.

Ce que je suis aujourd'hui, je leurs dois en grande partie, sans eux, je n'aurais pas continué mes études, j'ai souvent voulu abandonner, je ne serais plus là ou j'aurais sombré dans un addiction, drogue ou alcool, ce qui a été le cas à une période pour l'alcool.

Toutes ces personnes ont finies par connaître mon histoire et ne m'ont pas jugée, elles m'ont acceptés telle que j'étais avec mes forces et mes faiblesses, avec mes différences, et m'ont soutenue pour continuer à survivre , à me trouver et me construire. Même si pour beaucoup, elles ne sont plus dans ma vie, car chacun à continué sa route, elles auront toujours une place dans mes pensées et dans mon coeur, je leurs dois beaucoup. Ce que je suis est une partie de chacun d'eux, une partie des rencontres, de ces bouts de chemin ensemble, ces morceaux d'histoire partagés et de ce que nous avons vécu ensemble, les bons et les mauvais moments, mais il ne reste en réalité que des bons car les mauvais nous ont fait sourire ou rire au final 😉 et ne sont devenus que des expériences et des souvenirs.

La vie se cache derrière chaque instant, et nos histoires s'écrivent avec les plumes des autres.

Vous étiez qui vous étiez hier, aujourd'hui vous êtes qui vous êtes, choisissez qui vous deviendrez demain.

Nous sommes la somme de notre passé jusqu'a hier avec TOUT ce qu'il contient.

Quand vous jugez une personne, en réalité, vous jugez un instant et ne connaissez pas le chemin qui a mené à cet instant...

La vie mets sur notre route ce dont nous avons besoin pour comprendre, et pouvoir avancer comme les rencontres. Elles sont des apprentissages permanents.

Enfin, hier est passé et devient un souvenir, il n'existe plus aujourd'hui qui deviendra aussi hier demain. Et demain, reste encore à écrire....

Ce passé est un livre qui s'est clos, il y a quatre ans environ...et depuis, un nouveau s'écrit, passionnant, dont les fondations viennent des 32 années précédentes...